L’alimentation et la naturopathie
« Que ton aliment soit ta première médecine ! » Hippocrate
L’alimentation est un des 3 piliers de la naturopathie.
Pour la majorité des cas une réforme alimentaire est nécessaire.
Dans ma pratique c’est une priorité : je suis ce que je mange.
Pas question de tout chambouler ou de se restreindre, mais plutôt être à l’écoute de ses besoins, manger à sa faim, se faire plaisir, manger en fonction de son tempérament, son terrain ce qui implique de se connaître, on en revient à être à l’écoute de ses besoins… la boucle est bouclée
Manger est nécessaire et vital, notre corps a besoin d’éléments pour son fonctionnement, comme une voiture a besoin de carburant et pas de n’importe quel carburant, celui qui est bon pour elle.
La comparaison est déjà vue mais très représentative !
On comprend donc facilement que la quantité, la qualité, la nature des aliments que nous mangeons va agir sur le (bon) fonctionnement de nos cellules. Il me parait important de connaître ce dont notre corps a besoin et de réfléchir à nos achats.
Quels sont nos besoins nutritionels?
Il existe trois grandes catégories d’aliments :
- Protéine
- Lipide
- Glucide
En règle générale tout un chacun a besoin de ces trois catégories, parfois en proportions différentes.
Les protéines
Spontanément on pense viande, œuf, poisson mais bien d’autres aliments sont source de protéine.
Des lentilles au riz complet, en passant par les algues, le fromage, le soja… on peut varier les plaisirs au gré des saisons et de nos envies.
Le corps a besoin de variété, certains aliments sont complémentaires, celui-ci riche en tel acide aminé, alors que celui-là beaucoup moins, on comprend alors l’importante de manger varié et ce quelle que soit la catégorie d’aliment.
Les protéines jouent entre autre un rôle de construction, de structure (muscles, tissus solides…).
Les lipides
Le gras : la bête noire quand on prend du poids ou quand on a du cholestérol… souvent accusés à tort, il s’agit souvent plus d’un problème de qualité.
Les membranes (ou enveloppes) de nos cellules sont faites de lipides, si nous ne consommons plus suffisamment de lipides ou des lipides de mauvaise qualité, nous risquons une rigidification de ces membranes avec pour conséquences des échanges humoraux (qui concerne nos liquides) ralentis, l’organisme doit fournir plus d’efforts pour maintenir un fonctionnement optimal, il se fatigue, les surcharges s’évacuent plus difficilement, le corps « s’encrassent », peuvent alors apparaître des désordres de type fonctionnels (douleurs, fatigue, début d’hypertension, surcharges du sang…).
On en trouve certes dans toutes les huiles, le beurre mais également dans les poissons, la viande, l’avocat, les fruits oléagineux avec lesquels on peut d’ailleurs faire de l’huile (amandes, noisettes, noix…) etc…
Les lipides jouent pour leur part un rôle dans la fabrication et la production d’énergie, la constitution de réserves…
Les glucides
C’est LE carburant, au cœur de la production d’énergie.
De nombreux aliments sont source de glucide, on n’en a pas toujours conscience (maïs, fruits secs, alcool, pain…) de la qualité des glucides va dépendre notre énergie (ou notre fatigue).
Aujourd’hui on parle plus d’index glycémique bas ou élevé que de sucre rapide/sucre lent, ces notions sont désormais obsolètes.
L’index glycémique traduit la vitesse d’absorption du sucre dans le sang. Autrement dit combien de temps met le sucre de tel aliment pour arriver jusqu’au sang ?
Plus l’index glycémique est élevé, plus la vitesse est rapide et plus la glycémie (taux de sucre dans le sang) va augmenter rapidement.
Le processus physiologique qui suit est toujours le même : un taux de glycémie (c’est-à-dire du sucre qui circule dans le sang) trop élevé entraine la synthèse (fabrication) de l’insuline (hormone dont le rôle est de faire diminuer ce taux de glycémie élevé en faisant pénétrer le sucre dans les cellules).
Jusque-là tout va bien l’organisme fait ce qu’il sait faire et s’affaire à rétablir un équilibre.
Le problème est le suivant : si le taux de glycémie augmente beaucoup et rapidement, l’insuline va être sécrétée en (trop) grande quantité. Comme le rôle de l’insuline est de réduire le taux de glycémie je vais me retrouver avec une diminution du sucre dans le sang proportionnelle à l’augmentation. Souvent, on risque une hypoglycémie réactionnelle.
Au delà de la théorie, je vous accompagne concrêtement à travers la naturopathie
Un vocabulaire technique et des processus complexes, le but n’est pas de vous « perdre » avec ce genre d’informations mais ces explications me semblent importantes pour comprendre le fonctionnement et l’importance des glucides.
J’en ai fait un atelier que je propose régulièrement dans l’année.
Vous l’aurez compris, il est conseillé de consommer des glucides à index glycémique bas (inférieur à 50) à modéré (entre 50 et 70).
Les micro nutriments
A côté de ces 3 grandes catégories d’aliments ou macro nutriments il existe les micro nutriments (vitamines-minéraux-oligoéléments…), micro parce qu’ils sont présents en petite quantité dans notre organisme, également parce que les besoins sont moindres en terme de quantité par comparaison aux macro nutriments.
Attention les micro nutriments n’en sont pas moins importants ! On a longtemps cru qu’ils n’avaient pas un rôle déterminant avant de se rendre compte que certaines carences pouvaient entrainer des retards de croissance, malformations à la naissance, troubles de la vision, dysfonctionnements immunitaires, dépression, vieillissement prématuré etc…
Là encore un aliments aura une teneur en calcium intéressante et tel autre plutôt en phosphore ou en zinc, on revient sur l’importance de varier saveurs, couleurs, plaisir tout en associant la qualité des aliments.
On trouve ces micro nutriments dans tous les aliments pas ou peu transformés, une fois n’est pas coutume : meilleure est la qualité des aliments, meilleure sera la qualité des micro nutriments !
Si je suis ce que je mange, il en est de même pour le poulet, le poisson ou la tomate : ils sont ce qu’ils mangent.
En achetant bio, local, de saison la qualité est souvent au rendez-vous, on a alors plus de chances d’éviter des carences.
L’alimentation est un sujet qui me tient à cœur, j’en ferais un livre peut-être un jour.