« Vas-y mange, vous êtes 2 en plus… »
Nous avons tous et toutes entendu cette phrase adressée à une femme enceinte, et bien non… Désolée de mettre fin à cette croyance qui « encourageait » la future maman à manger double car fallait « nourrir » le bébé !
On mesure d’ailleurs à travers ses « légendes », le besoin de se faire accompagner pendant sa grossesse.
Au-delà de la quantité des aliments, il s’agit bel et bien de la qualité qui est primordiale (et je pèse mes mots), pour la femme enceinte et plus particulièrement pour le futur bébé.
En effet, une partie des besoins est couverte par la mise en place de mécanismes d’adaptation qui permettent à la femme enceinte de mieux assimiler les nutriments (l’organisme « capte » et utilise mieux) au cours de la grossesse. Naturellement l’appétit augmente, l’organisme est un bon guide quand on sait l’écouter, cet apport supplémentaire viendra compléter les mécanismes d’adaptation.
Les besoins chez la femme enceinte : quelques points de repère
Pendant le 1er trimestre, la femme enceinte a besoin au quotidien d’environ 100 kcal supplémentaires par jour, ce qui correspond à une petite banane, ½ avocat, une pomme par exemple… vous l’aurez compris, pas de quoi remplir une deuxième assiette…Pour les trimestres suivants il faudra 200kcal supplémentaires.
En naturopathie, nous ne comptons pas les calories, la qualité, la variété sont au centre de nos préoccupations, nous raisonnons en terme de « part ».
Le but des repères que je vous donne est de vous faire comprendre que manger pour 2 n’est plus d’actualité. Maintenant que vous avez compris, oubliez les chiffres ci-dessus et concentrez vous sur la qualité de vos apports.
La qualité des aliments
Concernant les protéines, il faudra veiller à un apport varié qui inclus les protéines végétales, les poissons riches en acides gras omégas 3, la viande en quantité modérée et blanche de préférence.
Les excès de protéines surchargent le travail métabolique de l’élimination, acidifient l’organisme et peuvent provoquer de l’inflammation, des problèmes dentaires, des douleurs articulaires etc…
Les carences, elles, viennent affaiblir la femme enceinte et provoquent une fonte musculaire. Le fœtus est le 1er servi, l’organisme favorisera toujours le futur bébé ce qui explique que la mère puisse être en carence et pas le bébé.
Passons aux lipides : nous avons tous des réserves lipidiques, ce sera pour le futur bébé un « self-service » dans lequel il pourra tant que nécessaire puiser pour se développer.
Précision de taille concernant les lipides : cette réserve se renouvelle régulièrement mais lentement, il faut environ 6 mois pour « refaire le stock » et si besoin passer de « mauvais gras » à stock de « bon gras ». On prend donc de bonnes résolutions avant la grossesse !
Les acides gras, notamment les omégas 3 (EPA-DHA) et 6, participent entre autre au développement du système nerveux, du cerveau, de la rétine du fœtus. Pour la future maman, on a pu observé une meilleure tension artérielle et une diminution de dépression post-partum.
Il faudra donc veiller à consommer des huiles bio de première pression à froid et choisir les huiles en fonction de leur composition (attention à l’équilibre oméga 3 et 6). Intégrer à l’alimentation des poissons gras, des fruits oléagineux, des algues etc…
Du côté des glucides, aucun apport supplémentaire n’est indispensable par contre, (oui je me répète…) la qualité est très importante, le choix des aliments est capital. Exit les paquets de biscuits au chocolat de grande surface et les pâtes blanches au beurre-gruyère… vous allez passez aux céréales complètes ou au moins ½ complètes, le but est de diminuer l’index glycémique de vos aliments et la charge glycémique de vos repas… Késako ??
Pour faire simple, l’index glycémique exprime la vitesse à laquelle le sucre que vous consommez, entre dans votre sang. Par sucre j’entends produits sucrés mais aussi féculents, céréales, pain etc… tous les glucides. La charge glycémique, elle, prend en compte la quantité que vous consommez.
Le but donc est d’avoir un repas à faible charge glycémique afin d’éviter les à-coups énergétiques, coups de fatigue, hypoglycémie, fringale, nausées du matin etc… certains aliments, nutriments, diminuent l’index glycémique d’autres, s’ils sont consommés au même repas (les fibres, les lipides par exemple).
Pour savoir précisément comment adapter votre alimentation à cette période que vous vivez ou que vous vous apprêtez à vivre, je peux vous accompagner.
